22 novembre 2022 à 18h10 par f.taccard-blanchin

Adoption internationale : trafic à grande échelle dénoncé depuis Montauban

Auteure du livre « Ma Fille, je ne savais pas », Véronique Piaser Moyen raconte l’histoire qui est la sienne. Celle d’une adoption a priori légale et normale, au Sri Lanka, dans les années 80. Mais elle va découvrir plus de 30 ans plus tard, que cette adoption est en fait issue d’un trafic d’enfants. Depuis, elle mène le combat. Rencontre.

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Leur vie ne tourne plus qu’autour de cela. Les adoptions illicites dont ils ont été victimes. C’était en 1985, quand ils ont adopté leur fille, renommée ici Titania. Mais à cette époque, rien ne pouvait leur indiquer que derrière ce système d’adoption international, se cache en fait un trafic d’enfants. Leur fille, a en réalité été kidnappée et volée à sa mère biologique pour être vendue à des Occidentaux. Il ne le sauront que 33 ans plus tard.

Installée depuis à Montauban avec son mari, Véronique Piaser Moyen a écrit un livre en auto-édition, « Titiana, histoire d’un baby business » en 2021. Avant qu’il ne soit réédité « Ma fille, je ne savais pas… » paru en aout 2022, aux éditions City.

Une mission d’inspection a finalement été lancée par le gouvernement le 9 novembre pour faire la lumière sur les pratiques illicites dans l’adoption internationale, et pas seulement qu’au Sri Lanka.
Le but : identifier ces adoptions illégales passées et éviter les futures. Mais aussi apporter une réponse aux demandes des personnes adoptées et de la société civile. La réponse de cette mission d’inspection est prévue dans six mois.

 

 

PHOTO : Véronique Piaser Moyen, auteure du livre "Ma fille, je ne savais pas..." (Crédit : Fabien Taccard Blanchin)