22 janvier 2024 à 19h32 par Fabien Taccard-Blanchin

Manifestations en Tarn-et-Garonne : les agriculteurs passent la vitesse supérieure

Les agriculteurs se sont mobilisés dès ce lundi matin, à plusieurs endroits dans le département. Des zones stratégiques, qui ont paralysés la circulation. Et ça pourrait durer toute la semaine.

Autoroute A20 bloquée par les agriculteurs et leurs tracteurs
Autoroute A20 bloquée par les agriculteurs et leurs tracteurs
Crédit : FTB TOTEM

 

Entre 8.6 et 9.8%. C’est la hausse estimée du prix de l’électricité au 1er février prochain. Si elle ne ravit aucun citoyen, cette nouvelle augmentation a de quoi faire très peur aux agriculteurs. C’est donc très symboliquement qu’ils sont allés bloquer l’accès à la centrale nucléaire de Golfech, productrice de l’électricité pour l’équivalent de l’ancienne région Midi-Pyrénées. Près de 90 tracteurs présents dès 6h ce lundi matin, avec un barrage filtrant sur la D813. Un mur de botte de foin a été dressé devant la centrale, obligeant les salariés à venir à pied et se garer en amont.

Comme la semaine dernière, l’accès à l’autoroute A62 au niveau de Castelsarrasin a été bloqué dès 8h, avant que la trentaine de tracteurs ne viennent finalement sur l’autoroute, bloquant la circulation.

 

Montauban, l'A20 au niveau du rond-point d'Aussonne, totalement bloquée.

 

Dernier point de rencontre, Montauban, au rond-point Aussonne. Une soixantaine de tracteurs, une centaine de personnes au total ont convergé vers 11h30, bloquant la zone et la circulation après le péage (sorties 59 et 61) dans les deux sens. L’autoroute A20, symbolique par sa liaison avec Paris, n’a elle-aussi pas été choisie au hasard :

« C’est quand même la route pour aller à Paris. On va empêcher les Parisiens de recevoir du monde ou des camions avec de la nourriture espagnole ou italienne ». Damien Garrigues, président des Jeunes Agriculteurs de Tarn-et-Garonne (JA 82).

 

 

Quant aux revendications, le point principal reste le manque de revenu. S’additionne la complexité administrative, le fait de vivre au crochet des aides, les prix trop bas imposés, ou encore différentes hausses (électricité, GNR…). A ce stade, les agriculteurs préviennent, ils n’ont plus rien à perdre, et sont prêts à rester sur site (et continuer de bloquer les autoroutes) toute la semaine s’il le faut. Jusqu’à ce que le gouvernement agisse de manière très significative.